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La perspective de signer avec un label est le but ultime pour beaucoup d'artiste en herbe. Mais ce n’est qu’après la signature d'un contrat que le vrai travail commence. On vous liste ici les erreurs les plus courantes à éviter quand on signe un contrat avec un label,alors laissez-vous guider par nos humbles conseils…
1. Ne pas confondre droits d’édition et droits d’enregistrement
Les petits labels cherchent souvent à s’attribuer le contrat d’édition en plus du contrat d’enregistrement même s’ils ne sont pas des éditeurs musicaux actifs. Ils le font pour bénéficier des droits voisins et de la synchronisation etc. Avant de signer, vérifiez si votre futur label se charge de collecter en votre nom les droits d’auteur générés par les exploitations ainsi que son implantation hors du territoire. A l’ère des ventes numériques mondiales, il est important d’assurer une distribution dans les boutiques du monde entier. Il convient également de noter que si un label vous oblige à céder vos droits d’édition en plus de vos droits d’enregistrement– sous peine d’annulation de contrat - il faut alors remettre en question leur éthique.
2. Une deuxième opinion
Demandez un deuxième avis et discutez de toutes les clauses de votre contrat en détail pour vous assurer que vous comprenez autant que possible. Il y a beaucoup d’avocats "en droit du divertissement" sans scrupules en Afrique. Peu d’entre eux ont véritablement travaillé avec un label et feront valoir des points de vue qui ne sont finalement pas en votre faveur.
3. Ne pas comprendre vos droits
Assurez-vous toujours de bien comprendre ce que vous signez - et soyez attentif. Si votre label veut rehausser votre profil, il est donc juste qu'il bénéficie des ventes de produits dérivés que votre succès génère (droits de représentation, par exemple). Le label pourrait ne pas vous obtenir une réservation ou un spectacle, mais vous n’obtiendrez pas ces réservations si le label ne commercialise pas votre musique correctement.
4. Ne pas comprendre la récupération de l’avance financière
C’est l'une des plus grosses erreurs. Par exemple, un label avance 150 000$ pour un clip mais l’artiste n’est pas suffisamment informé pour savoir que ce montant sera finalement déduit (en totalité ou en partie) des redevances. Certains labels vont jusqu’à facturer les frais d’un déjeuner de travail pour discuter stratégie. Renseignez-vous sur tous les éléments récupérables.
5. Ne pas comprendre les avances financières
Le mot « avance » est si explicite, et je ne comprends toujours pas pourquoi il est cause de tant de friction. Une avance est une « avance sur les redevances ». Maintes et maintes fois, j'ai entendu des artistes tenir des propos négatifs sur leur label parce qu'ils ne gagnent qu'un certain montant, alors qu'en vérité ils gagnent bien plus qu’une avance faite 6, 12 ou même 24 mois plus tôt.
6. Mauvaise planification financière
Assurez-vous de bien saisir la façon dont vos droits sont générés et comment et quand les récolter. La plupart des entreprises paient traditionnellement deux fois par an (en juin et en décembre), bien que des versements trimestriels semblent devenir la norme. Beaucoup d’artistes ne comprennent pas que leurs revenus soient répartis sur les mois à venir et qu’il vaille mieux ne pas tout dépenser immédiatement, ce qui entraîne des problèmes de flux de trésorerie avant le prochain versement de droits. Il est important de bien comprendre que les droits sont versés périodiquement. Aussi, renseignez-vous sur les lois fiscales en vigeur dans votre pays et ce qui doit être mis de côté pour l'impôt sur le revenu.
7. Fin de contrat
La notoriété ne s’achète pas. Le vrai travail commence après la signature d’un contrat. Après la sortie de votre album ou single, il est temps pour les apparitions publiques, la promotion sur les médias sociaux et bien plus encore. Votre rôle est tout aussi important que celui du label. Le label ne fera pas le travail que vous devez faire. En cette ère des médias sociaux, vos fans veulent faire partie de votre vie et c’est à vous d’interagir avec eux, de vous faire connaitre et d’être au cœur du dialogue. Un disque à succès ne suffit plus à assurer un revenu décent.
8. La signature de collaborateurs
Les failles d’un contrat apparaissent habituellement après le succès d’un artiste ou d’un tube. Il arrive souvent qu’une personne tente de s’attribuer le mérite d’un enregistrement sur lequel il ou elle a travaillé et envisage même de poursuivre l’artiste en justice pour «dommages». Il est toujours préférable d’obtenir la signature de collaborateurs. Assurez-vous que vous avez un contrat qui vous lie, avec celui ou celle qui contribue à votre travail.
9. Céder le contrôle artistique
Ce n’est pas pour rien qu’il y a des labels et selon toute vraisemblance, vous avez initié le dialogue. Gardez cela à l'esprit, mais en même temps, assurez-vous de ne pas renoncer à votre contrôle artistique. Votre image et votre identité sont aussi importantes que votre musique. Assurez-vous de comprendre ce qu’un label peut exploiter et comment il peut l’exploiter. Je recommande toujours d'avoir un droit regard sur toutes les décisions importantes. Toutefois, si vous êtes lent à répondre aux courriels, considérez que votre laxisme pourrait potentiellement coûter votre label un contrat lucratif.
10. Mauvaise communication
Une des plus grandes erreurs des artistes réside dans leur communication. Ils peuvent passer des heures sur leurs réseaux sociaux, mais ne répondent pas à un message que ce soit un email, un message WhatsApp ou à un simple appel téléphonique. Une communication efficace est la clé d’une carrière réussie.
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date_range 28-09-2018
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